samedi 15 octobre 2016

Trois mots clés pour l'avenir de l'université des Antilles


Le rapport d'information sénatorial de Mme Dominique GILLOT et M. Michel MAGRASTrois clés pour l'avenir universitaire aux Antilles et en Guyane : territorialité, attractivité, solidarité, fournit à la fois des informations sur l'histoire de l'université des Antilles et de la Guyane, un éclairage sur certaines pratiques de gestion et sur la responsabilité de l'Etat.

Mais surtout, les recommandations, dont certaines sont devenues caduques depuis l'écriture de ce rapport, sont structurées par trois mots clés qui, eux, restent parfaitement actuels: territorialité, solidarité, attractivité. 


Territorialité : l'université des Antilles est un outil de formation, de développement des territoires de Guadeloupe et de Martinique, devant constituer le "fer de lance des stratégies de développement territorial", comme l'indique le rapport du Sénat.

Solidarité : si le rapport du Sénat évoque des rééquilibrages (internes), il met surtout l'accent sur la solidarité entre les universités des Antilles et de Guyane, mais aussi avec d'autres établissements d'enseignement supérieur. des zones caribéenne et sud-américaines.

A cette idée de solidarité, on doit ajouter, en interne, celle d'équité entre les composantes de l'université des Antilles. Si les débats syndicaux et polémiques mettent surtout l'accent entre les relations entre les pôles (avec le but clair de casser l'établissement), il faut se pencher sérieusement sur une répartition équitable des moyens matériels et humains entre les composantes (UFR, IUT, ESPE...). 

Attractivité  : si l'université des Antilles sait s'ancrer dans ses territoires, sait construire un développement solidaire et équitable, elle saura, alors, être attractive.  

Mais pour réussir ce pari "l'assainissement et la normalisation des procédures comptables et de gestion sont à cet égard prioritaires, les organes de contrôle et notamment les services de l'État devant désormais exercer toutes leurs responsabilités", nous indique le rapport du Sénat. C'est sans doute l'enjeu des prochaines élections de faire émerger une équipe capable de poursuivre l'effort considérable déjà réalisé dans ces domaines !


Lire le rapport d'information de Mme Dominique GILLOT et M. Michel MAGRAS, fait au nom de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication et de la Délégation sénatoriale à l'outre-mer (n° 470 (2013-2014) - 16 avril 2014).

jeudi 6 octobre 2016

Le décès de Robert

Robert Janin est mort hier... Robert représente un pan de l'histoire des mathématiques à l'université aux Antilles. Il a encouragé de nombreux collègues dans les années 70 à se lancer dans une thèse, permettant de former le premier noyau dur des mathématiciens de l’université des Antilles et de la Guyane : Alain, Jacky, Jean-Claude, Michael et j'en oublie peut-être. Il a contribué à l'entrée dans l'université de bien d'autres, enseignants ou ingénieurs, Didier, Paul, par exemple. Il a appelé mon attention sur les postes de maître de conférences à l'IUFM des Antilles et de la Guyane. 

Avec un cœur gros comme ça, il nous a aidés, encouragés... Il a été un ami, tout simplement.




mercredi 5 octobre 2016

L'humour de "Julie"...

Dans ce texte, on peut discuter ce que j'écris, le critiquer, trouver l'expression vive, excessive... On pourrait même tenter de démontrer que certaines assertions sont erronées.

Mais "Julie" se contente de trouver cela diffamant et insultant... La même "Julie" emploie à mon égard (mail diffusé à sans doute plus de cent personnes et document en ligne) les termes de "petit négrier refoulé", "d'usurpateur", mais également de missionnaire (sous entendu: "dans les colonies").

Ce qui n'est, bien entendu, ni diffamant, ni insultant! C'est juste de l'humour...



mardi 4 octobre 2016

De quoi les désordres actuels à l’université des Antilles sont-ils le nom ?

 Voici que les vice-présidents de pôle de l’université des Antilles (UA) sollicitent les recteurs chanceliers de l’université pour l’organisation d’une réunion du conseil d’administration de l’établissement sur un seul point d’ordre du jour :
« — dysfonctionnements des conseils de l’UA et de l’établissement »
On pourrait leur demander pourquoi ils s’adressent aux recteurs et non à l’administrateur provisoire. On peut aussi se demander le pourquoi du revirement de certains...



jeudi 29 septembre 2016

Se cramponner à tout prix

Quand on voit les efforts désespérés (ou plutôt... désespérants) de ces messieurs pour prolonger leurs fonctions ou mandats de quelques mois, on se demande ce qui les anime, ou plutôt qui les anime...

Pourquoi ne pas donner, réellement, à l'université des Antilles les chances de construire son contrat sur une période un peu plus longue... et un peu plus lointaine des élections présidentielles nationales ?

Pourquoi ne pas permettre aux vrais débats, sur l'amélioration du cadre législatif et réglementaire qui fonde l'établissement, sur la politique de site, sur la constitution de l'offre de formation se dérouler sereinement ?

Vous savez... plus ils se cramponnent, plus on a envie de leur dire le mot de Cambronne!






lundi 26 septembre 2016

La pétition qui fait du bien!

Il y a une dizaine de jours, trois façades du bâtiment "Mérault" du campus de Fouillole de l'université des Antilles, en Guadeloupe, étaient souillés de messages infamants... à l'encontre deux collègues  Jacky Narayaninsamy et Didier Bernard.

Je disais alors qu'on avait "jeté aux chiens l'honneur de deux hommes", en référence à une célèbre formule de François Mitterrand.

Une pétition, qui fait du bien, apporte un peu de dignité et - je l'espère - pourrait nous encourager à dire, collectivement : "plus jamais cela".

Signez et faites signer: http://www.petitionpublique.fr/?pi=UArespec

Université des Antilles: Les contes sont parfois dépassés par la réalité

Dans un mail adressé le samedi 23 septembre 2016 à de larges listes de diffusion, M. Didier Destouches, vice-président du pôle Guadeloupe de l’université des Antilles, rend compte du courrier adressé aux administrateurs de l’établissement et à certains de ses responsables le 21 septembre 2016 par madame la rectrice de l’académie de Martinique et M. le recteur de l’académie de Guadeloupe. J’ai pu consulter ce courrier par une source syndicale. 


M Jean-Emile Simphor, vice-président du pôle Martinique, lui emboîte le pas en s’adressant largement à la communauté universitaire par une « vraie » lettre dûment enregistrée dans les chronos du pôle. 


Sur la forme, M. Simphor, avec son beau courrier à en tête, emporte ce match. Parce que pour le reste, c’est un peu du pareil au même… Regardez cela de plus près ci-contre ou en suivant le lien: http://did971.blogspot.com/p/dans-un-mail-adresse-le-samedi.html

vendredi 23 septembre 2016

Le conte du week end

Pour le week-end, une oeuvre de fiction s'impose. Pourquoi pas un conte ?

Il était un paquebot possédant une capitaine et deux vice-capitaines. La capitaine vint à partir. Dans l’attente de l’élection d’un nouveau conseil d’administration des affaires maritimes dans quelques semaines en charge d’élire le nouveau capitaine, un capitaine par intérim a été nommé par les autorités maritimes. Un capitaine, certes par intérim, mais jouissant des mêmes prérogatives que la capitaine partie. C’est dans le règlement maritime.

Mais les deux vice-capitaines affirment que la loi maritime demande plutôt que le conseil d’administration actuel, un peu rassoté pourtant, élise pour deux mois un nouveau capitaine, avant d’être eux-mêmes dégradés pour cause de fin de mandat. Il y a tant à faire, disent-ils, qu’ils ne firent pas jusqu’à présent !

Ainsi, nos deux vice-capitaines se donnent en spectacle, vibrionnent tant et plus. Chez La Fontaine, cela s’appelle faire la mouche du coche, car au fond, ils n’ont jamais vraiment fait avancer le bateau…

Pendant ce temps, les marins et les passagers du paquebot hésitent entre la consternation, le rire, devant ces vice-capitaines d’opérette, qui semblent mener le navire au naufrage. E la Nave va !

Mais en fait, il ne faut pas s’esbaudir devant le spectacle offert par ces deux vice-capitaines. Car ils ne sont que les marionnettes des anciens patrons des îles… 

mardi 20 septembre 2016

Université des Antilles: cette histoire de primaire, de quoi déprimer !

Voilà une idée a priori parée de toutes les vertus... la primaire.

On convoque les élections américaines encore que pas trop... car les candidats sortis des primaires n'y sont pas très présentables, en particulier l'éléphant et sa trompe...

On convoque les primaires de droite, de gauche en France...

Sur le pôle Guadeloupe de l'université des Antilles, on se dit donc qu'on va surfer sur cette vague... On va organiser, on ne sait pas trop comment, une primaire interne au pôle pour l'élection du futur président.

Faut-il rappeler que le-la Président-e d'une université est élu-e par le seul conseil d'administration, comportant, pour notre établissement, 2/3 de membres élus (personnels de l’établissement et étudiants) et 1/3 de personnalités extérieures nommés ou choisies ?

Du coup, une question naturelle: Quel rôle accordé à la société civile et professionnelle dans ces primaires ? l'Exclue-t-on de cette primaire ?

Peu importe, en fait, pour nos promoteurs de primaire qui en attendent un double bénéfice :
1) délégitimer tout candidat qui ne se plierait pas à cette primaire,
2) jouer pôle contre pôle, en cherchant à imposer au pôle Martinique un candidat primarisé.

Ceci pour tendre un peu plus l'atmosphère ; de là, conduire tout naturellement vers l'idée de l'ingouvernabilité de l'université des Antilles ; et puis, imposer l'idée d'une scission de l'université des Antilles pour voir enfin naître une université de Guadeloupe (dont le principal promoteur de la primaire se dit farouche partisan).

Le piège est un peu trop grossier! Mais les promoteurs de primaire semblent jouer sur le "plus c'est gros, plus cela passe" qui ne leur a pas mal réussi jusqu'à présent. Sauf que là, les oppositions internes se manifestent. Le bon sens arriverait-il à l'UA, pour vaincre les destructeurs de dignité ?





dimanche 18 septembre 2016

Université des Antilles: quel jeu joue l'Etat ?

Depuis deux ans, rien ne s'est passé... sur ce blog. Il n'en est pas de même dans le paysage universitaire des Antilles et de la Guyane.

Marqué par la crise de Guyane - dont on sait maintenant qu'elle a été manipulée par bien des forces extérieures à l'université -, par les troubles aux Antilles, notamment en Guadeloupe, le paysage offre un nouvel aspect :

  • une université des Antilles, héritière de l'université des Antilles et de la Guyane, proposant un modèle unique d'une université organisé autour de ses pôles Guadeloupe et Martinique,
  • une université expérimentale en Guyane, à statut spécifique, selon des modalités prévues par la loi ESR. 
Sut le front des affaires, les sanctions disciplinaires sévères sont tombées, dont la deuxième révocation dans l'histoire récente de l'université française. Même si la sanction est susceptible d'appel, cet appel ne porte que sur la procédure et - éventuellement - sur l'adéquation de la sanction aux fautes, mais pas sur le fond. Les attendus du jugement sont terribles. 

Le 1er septembre Madame Mence-Caster a décidé de mettre fin à son mandat de Présidente, en anticipant de quatre mois la date butoir du 25 janvier 2017. 

Elle a fait cela dans le respect de l'esprit et du texte de la loi ESR. En effet, l'article 116 de cette loi - a priori  applicable à l'université des Antilles - prévoit les mesures transitoires suivantes. Si le président élu sous le régime précédent, celui de la loi LRU, démissionne alors il est mis fin aux mandats des conseils centraux. Dans ce contexte, un administrateur provisoire est chargé d'organiser les élections aux nouveaux conseils. Le nouveau conseil d'administration élit ensuite le nouveau Président. Une affaire de deux mois à deux mois et demi.

L'intérêt de cette mesure transitoire de l'article 116 est de mettre plus rapidement l'université en conformité avec les dispositions de la loi ESR. Cette mesure a été utilisée à plusieurs reprises, dont à Toulouse (Paul Sabatier) et à Caen il y a quelques mois. Ceci n'empêche pas une certaine Julie Frémont de déclarer ces universités dans l’illégalité. C'est amusant quand on sait que le Président de Paul Sabatier est devenu immédiatement après conseiller de Thierry Mandon. Pour le président de Caen, décédé accidentellement, c'est plus cracher sur sa tombe que fit cette Julie Frémont. 

Pour l'université des Antilles, un intérêt supplémentaire existe: celui de permettre à la nouvelle équipe de prendre en charge plus vite l'établissement pour disposer de plus de temps pour préparer le budget et négocier le contrat avec le ministère... 

Alors, pourquoi le Ministère n'applique pas l'article 116 à l'université des Antilles? 

Soit il y a un vrai obstacle juridique, lié aux textes spécifiques qui régissent cette université, mais qu'alors le Ministère l'indique clairement et ose l'écrire. Et, dans ce cas, on ne fait pas lanterner la communauté concernée pendant trois semaines pour l'en informer.

Soit, il n'y en a pas et c'est de nouveau le cortège des pressions qui joue, notamment au niveau du ministère des Outre-Mer, et qui l'emporte sur la Loi. Suivez les pas des "familles, amis et alliés", et vous comprendrez ! On a connu cela en Guyane, et le sentiment curieux d'une répétition de l'histoire... 

Faute de cette clarification, les propositions les plus saugrenues affluent dont l'élection d'un président d'université pour deux mois. On trouve même au moins un candidat presque déclaré ! Mais que ne feraient certains pour une ligne sur leur CV ! Les mêmes, souvent, proposent une primaire, pour l'élection du président de l'université, non basée sur un éventuel groupe partisan (désigner un candidat au sein de ce groupe comme pour les présidentielles nationales) mais sur une base géographique, histoire de mieux dresser un pôle de l'université contre l'autre. Le piège est grossier.

Faute d'une conduite responsable de l'Etat, on laisse enfin livrer aux chiens l'honneur de deux hommes, qui se sont toujours caractérisés par leur droiture et leur engagement pour l'université, en armant le bras de ceux qui souillent les murs de l'institution d'inscriptions insultantes. 

Encore une fois, Paris laisse créer (c'est gentil de le dire ainsi) le désordre au détriment de l'exercice serein des missions de l'enseignement supérieur aux Antilles. Encore une fois, les intérêts électoraux polluent le débat sur l’université. Que ne ferait-on pour grappiller quelques voix aux prochaines présidentielles? 

Retrouvez également ce post sous forme d'article ci-contre et lire:
https://www.montraykreyol.org/article/livenaj-kreyol