vendredi 21 décembre 2012

Dix ans après: IUFM antilles-Guyane, le retour ?

En 1991, on créa un IUFM des Antilles et de la Guyane (avec siège à la Guadeloupe), en cohérence avec une université des Antilles et de la Guyane (avec siège à la Guadeloupe) et une académie des Antilles et de la Guyane (avec siège à la Martinique).

En 1997, à la suite d'un mouvement parti de Guyane, on sépara l'académie des Antilles et de la Guyane en trois académies de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique.

En 2002, pour mettre les structures en conformité avec les textes et pour offrir une gestion de proximité, on scinda l'IUFM des Antilles et de la Guyane en trois IUFM de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique. Chaque rectorat disposait alors d'un interlocuteur de proximité pour les questions de formation des personnels d'éducation.

En 2011, avec trois années de retard sur la loi, les IUFM de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique intégraient l'université des Antilles et de la Guyane, en apportant à université des Antilles et de la Guyane (UAG) une belle "corbeille d'intégration".

Fin 2012, après l'annonce de la transformation des IUFM en ESPE, un projet de création d'une ESPE unique au sein de l'UAG voit le jour selon des sources concordantes. Ce chapeau unique aurait son siège en Guyane et trois antennes opérationnelles en Guadeloupe, Guyane et Martinique. On recrée ainsi une sorte d'IUFM des Antilles et de la Guyane. "Quand ça change, ça change" faisait dire M. Audiard à un des personnages d'un film de G. Lautner. (Je pense très fort à une des répliques qui suit, en écrivant...)

Si on voulait juste pousser la logique, pourquoi ne recréé-t-on pas alors le rectorat des Antilles et de la Guyane avec des inspections académiques en Guadeloupe,  Guyane et Martinique ? Et pourquoi finalement, ne pas revenir à une académie et un centre universitaire dépendant de Bordeaux?

Je ne sais pas si ceux qui proposent cette solution sont des naïfs, des provocateurs - et je n'écris pas ici les qualificatifs auxquels je pense réellement...

On a créé les IUFM de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique pour mettre en accord la structure des académies et celle des outils de formation des enseignants. Alors qu'il est question d'ESPE possédant un périmètre plus étendu mais aussi plus ancré dans la vie académique (le futur dossier d’accréditation insiste sur la dimension du partenariat avec l'académie), on tourne le dos à la logique du territoire: demander au directeur d'une antenne d'ESPE basée en Guadeloupe ou Martinique de passer par son directeur d'ESPE en Guyane pour la convention de formation concernant la Guadeloupe, c'est reproduire les conditions d'éclatement de 2001 de l'IUFM des Antilles et de la Guyane.

Décidement, les lumières de l’expérience ne sont guère éclairantes pour nos dirigeants : "le gouvernement est-il si nul ?" titrait le Nouvel Observateur...

Mesdames et messieurs les responsables académiques, mesdames et messieurs les responsables universitaires, mesdames et messieurs les responsables politiques locaux et nationaux, ne donnez pas raison à ce titre de journal.

Un conseil sage est de remettre ce projet dans les cartons. Passons ensemble à une refonte sérieuse et réfléchie du paysage universitaire des Antilles et de la Guyane. Pour les structures de formation des enseignants, cela ne peut pas passer par un simple remake...





mercredi 21 novembre 2012

Attention aux ESPE cantonnées à un rôle d'interface rectorat/université

Le texte de travail distribué aux syndicats lors d'une réunion au MESR n'interdit pas cette option!
La vigilance s'impose...

Voir :  http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docsjoints/reformeespe.pdf ou la page ESPE / formation des enseignants : Documents de travail syndicats - rencontre  MESR - 14 novembre 2012 de ce blog.




UMP - UAG : 1-0 - Un moment de détente!


Les élections à l'UAG, c'est pas mal : égo démesurés, rumeurs éhontées, menaces à peine voilées... Le lot commun, me direz vous...

Mais, je m'adresse ici aux collègues de cette université : il y a encore un grand effort à fournir pour rejoindre le niveau de  l'UMP pour l'élection de son président!!!

 Je sais que nous en sommes collectivement capables !
(A ceci près que nous n'atteindrons jamais un score final aussi serré, en termes de pourcentage,  faute d'un corps électoral aussi nombreux...)


jeudi 15 novembre 2012

300 vues cela se fête!

Ce modeste blog, aux sujets dont on accordera qu'ils ne sont pas là pour mobiliser les foules vient de franchir les 300 consultations! Un quart du trafic vient via le site de mon collègue D.J. Mercier (http://megamaths.perso.neuf.fr/) : Merci à lui !

Ce blog est vu de hexagone (1/3 des vues), de Guadeloupe (1/4 des vues), le reste se répartissant entre Martinique, Guyane, Etats Unis, Allemagne, Réunion, Polynésie, Pologne...

Merci à toutes et tous!

dimanche 4 novembre 2012

Les élections de l'UAG - en Guadeloupe


C'est fou ce qu'on pourrait se sentir important en ce moment! Les candidats se pressent qui pour écouter, qui pour proposer, qui pour...

Alors je propose une méthodologie: réfléchir autour des « 4 P », principe forgé pour l’occasion. Ces élections devraient s'organiser autour  d'une philosophie (de l'enseignement supérieur et de la recherche, en contexte antillo-guyanais), sur un programme, sur des priorités, et finalement sur des personnalités.

Ce n'est pas exactement ce qui est en train de se passer mais cela ne m’empêchera pas de poser quelques questions aux candidats. Commençons par le plus facile :

Sur la philosophie (de l’enseignement supérieur et de la présidence)
  • Quelle est votre position sur la LRU et les RCE ? Sur quoi devrait porter la réforme en cours de cette loi ?
  • Quelle vision avez-vous de l’UAG, à 4 ans, à 8 ans ? Comment voyez-vous les structures et les composantes évoluer?
  • Quelle conception avez-vous du rôle de président d’université?

Par ailleurs, étant enseignant-chercheur en IUFM depuis 20 ans, j'ai quelques demandes qui portent sur les futures ESPE.
On le sait, le gouvernement a déclaré comme une de ses priorités la refondation de l'école et veut faire de la formation des enseignants un des "bras armés" de cette réforme. Au plan national, la CDUL et la CDUS font un lobbying intense pour déshabiller les futures ESPE au profit des UFR, dans un contexte de crise des effectifs pour beaucoup de facultés (notamment de sciences). Alors deux questions simples:

  • Êtes-vous prêts à donner aux futures ESPE une grande autonomie pédagogique, scientifique, et la responsabilité intégrale de la formation initiale (au sein de master dédiés) aux métiers de l’enseignement et un rôle privilégié (dont celui d'interlocuteur naturel du rectorat) pour la formation continue des personnels d'éducation?
  • Quels moyens de fonctionnement comptez-vous attribuer aux l’ESPE?
Alors, qui répond?